La Ravine, Sergueï Essenine

La Ravine, Sergueï Essenine

9782940517671

Traduit du russe par Jacques Imbert, Editions Héros-limite (Feuilles d’herbe), 175 pages

A 18 ans, Essenine vit à Moscou depuis peu de temps, lui vient d’un village dans la Russie profonde, Konstantinovo. Il écrit alors un récit sur ses origines, dans un texte où les personnages vivent « à la dure » dans un village appelé « La Ravine »… je ne sais pas dans quelle mesure Essenine s’est inspiré de ce qu’il a vécu, mais ces personnages prennent vie d’une très belle manière, c’est prégnant. Comme dans un roman de Cormac McCarthy, le récit prend forme lorsque les personnages parlent, mais ici les dialogues sont plus percutants, et à la fois ont plus de simplicité. Les descriptions sont courtes, fugaces, incroyablement efficaces et vivantes.

« Il prit un chemin où la neige était tassée, car il voulait couper au plus court. Sur un pin tordu, un pivert se nettoyait une aile rougeâtre, comme blessée.
Dans une débauche de sifflets, un bouvreuil s’envola vers un saule desséché.
Les clairières lointaines exhalaient une brume laiteuse qui drapait les tilleuls épars et solitaires. »

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