Le Petit Cheval, Ludwig Hohl

Le Petit Cheval, Ludwig Hohl

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Traduit de l’allemand par Antonin Moeri, Editions Zoé, 108 pages

Ludwig Hohl est décrit comme un écrivain qui rejette les formes convenues qu’on a donné à la littérature. Les cinq nouvelles ont vraiment l’apparence de notes écrites par un marcheur, à l’affût des différents visages de la ville nocturne, de la lumière qu’ils contiennent en eux. Avec Hohl, les émotions et les pensées semblent plus concrètes que l’environnement physique : les rues, les auberges, les bâtiments et les escaliers sombres. Des notes qui apparaissent « sans la moindre démonstration » un dépouillement qui laisse place à une grande spontanéité de l’écriture. Les phrases seules portent le texte, et c’est ce qui m’a en premier lieu donner envie de lire ce livre : à chacune d’elles, il se passait quelque chose.

« Le jeune homme scruta tout à coup son visage avec attention, comme s’il ne remarquait son physique qu’à cet instant. Une lanterne illuminait son visage non dépourvu de douceur mais qui n’avait presque plus de regard personnel, distinct, les yeux mi-clos.
– Vous avez vraiment mauvaise mine, dit-il d’un air épouvanté. W : sourit. Ce fut un sourire bien misérable qui se dessina, un sourire faisant apparaître de fines stries autour de la bouche, blême lueur sur une contrée désertique. Ah bon, est-ce possible ?, dit-il, cherchant à blaguer. »

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